Novembre 2011

En avril, nous avons eu deux moments forts pour l’association :

  • La rencontre d’une marraine et sa filleule : deux femmes aussi différentes qu’il soit possible se retrouvent dans les bras l’une de l’autre, dans la même émotion.

  • Le bonheur de ce couple qui nous apporte leur 1ère récolte de manioc. Ils ont trouvé une petite maison pour un loyer modeste en contre partie du travail de la terre, sans eau et sans électricité. Les enfants vont à l’école chaque jour à 2 h de marche et ils ne savent que dire « Faly be aho.. » (On est heureux).

 

Nous avons distribué, conformément à leurs attentes, à chacun l’outil de production qu’il souhaitait : une balance, des graines, des sacs pour récolter le riz, des outils pour travailler le bois …. Et à chaque famille, une grande couverture pour les nuits froides de l’hiver.

Laurent de l’hôtel Niaouly nous rétrocédant à mesure qu’il les remplace les lits de l’hôtel, nous avons commencé la distribution aux familles qui dorment sur des nattes. Nous le remercions pour sa pleine collaboration tant par ses messages dans les mails adressés à sa clientèle que par l’engagement pris de nourrir deux enfants sans hébergement le week-end.

Nous avons également admis une nouvelle famille, vivant sous une bâche tendue entre un muret et une benne à ordures :le père, François, épuisé, les enfants présentant une carence alimentaire évidente. La principale urgence est de leur permettre de se nourrir, viendra ensuite la recherche d’un toit avant la saison des pluies qui restera notre principal souci.

Les effets de la crise se faisant ressentir, nous avons dû fournir un stock de base des produits qu’ils n’ont pu acheter pour leur permettre de reprendre leurs ventes et ainsi payer leurs loyers.

De même, à cause des intempéries, une maison menaçait de s’effondrer. Nous avons fait le nécessaire pour la restaurer.

De nombreux vêtements sont arrivés à l'hôtel Niaouly que nous avons immédiatement distribués. Nous remercions les généreux donateurs qui participent ainsi en répondant aux besoins des familles. Peu à peu, nous avons vu renaître sourires et confiance dans leurs yeux. L’une d’elle était heureuse de nous apprendre que le mois suivant, elle fêterait le baptême de ses trois filles.

 

Un des enfants a été reçu à son examen C E P E. Pour sa mère régulièrement agressée par son ex-compagnon, Eugénie a monté un dossier pour obtenir une formation artisanale qui la mettrait hors danger. Le dossier est en cours et aux dernières nouvelles, elle serait, avec ses enfants, acceptée pour cette formation.

Le mari de Christine vend désormais des cacahuètes et les deux enfants sont inscrits dans un centre préscolaire. Ils ont réintégré la maison du grand-père ce qui les libère de la charge du loyer. Elle est très faible, souvent hospitalisée pour des problèmes d’estomac.

Le décès du compagnon de Viviane a provoqué la séparation des enfants d’un premier mariage. Les trois orphelins sont restés habiter la maison de leur père. Nous avons considéré qu’ils revêtaient toutes les conditions pour être parrainés. Une belle leçon de solidarité familiale nous a été donnée ce jour où nous leur avons rendu visite. Les deux frères aînés (21 et 27 ans) se sont répartis la charge des trois enfants et, alors qu’ils vivent aussi de tris de bennes à ordures, ils nous ont dit garder l’aide que nous leur apportons pour l’avenir de leurs jeunes frères et sœur…

 

 

 

BAHOLY vend désormais sa production de légumes et les démarches continuent pour sa fille handicapée afin de lui procurer un fauteuil roulant. Elle a dû la reprendre chez elle, l'école ne pouvait pas la garder. Leur maison : les murs d’une maison en ruine sur lesquels des tôles et des bâches ont été tendues près des terres qu’elle cultive. Mais elle sourit et dit que tout va bien.

Nous avons rencontré Donné et sa femme chez lui dans une petite maison de bois au bord d'un canal vendant des légumes qu'ils achètent. Leur maison est bien tenue et Olga complète leurs revenus avec quelques lessives qu'elle fait dans le quartier.

 

L’enfant orphelin rencontré pleurant sur les escaliers, secouru d’urgence en avril est désormais pris en parrainage avec son père et ses sœurs. Les petites filles sont scolarisées depuis la rentrée scolaire et le plus jeune est accepté exceptionnellement en maternelle dans l'école de l’aînée.

 

Dix sept familles nous font désormais confiance pour les accompagner.