8 mars 2012

Depuis fin février, revenue à Tananarive, je reprends contact avec les familles parrainées.

Le 1er groupe pris en charge, Odette, Lucienne, Marie, a souhaité nous rencontrer pour voir comment évoluer. Leur demande a confirmé en même temps ce que nous voulions leur proposer. Décision est prise de mettre en place des cours d'alphabétisation avec l'aide de Laurent qui nous met à disposition un local pour cela. En même temps, elles cherchent un moyen de « garnir la 2ème poche », désormais leur épargne, et nous les accompagnons de notre soutien dans la recherche de ce qu'elles peuvent proposer à la vente. Pour répondre à la préoccupation qu'elles ont d'apporter le meilleur pour leurs enfants, elles souhaitent qu'ils puissent compléter leur scolarisation avec des cours de vacances, ce que nous nous empressons de chercher.

D'autres familles ont été plus pénalisées encore dans leur vie quotidienne par le cyclone du 14 février, destruction du stock de cartes pour Marie, elle n'a plus rien à vendre, inondation du lieu de vie pour Baholy qui vit sous une tente de sinistrés en attendant.

Il y a deux jours, nous avons dû emmener François aux urgences. Il avait été agressé pour la subvention que nous lui avions donnée la semaine précédente. Par là même, j'ai découvert l'hôpital et ses difficultés d'accès, files d'attentes nombreuses à la consultation, à la pharmacie pour acheter le nécessaire aux soins, ensuite achat de draps, couvertures etc.... Le lendemain, remis sur pied, il retrouve ses enfants propres et habillés de neuf par Eugénie. Nous mettons l'urgence à le sortir de son coin. La récente proposition d'un voisin a, encore une fois, avorté. Nos moyens sont modestes mais nous décidons d'assumer la location d'une maison jusqu'à ce qu'il retrouve des forces pour travailler.

Hier, 9 mars, nous avons visité les deux familles au quartier d'Anosypatrana. Prosper était là avec ses enfants, la maison est un véritable capharnaum et le toit a souffert du cyclone. Nous proposons de le remplacer à condition de faire du tri et du rangement à l'intérieur. Les enfants vont à l'école désormais, la directrice nous le confirme.

Pour pallier les problèmes de santé que rencontrent nos familles, nous envisageons de trouver un accord avec un dispensaire auprès duquel les familles pourraient se rendre et bénéficier des soins nécessaires que nous prendrions en charge.

Notre budget est réduit mais nous nous devons de faire le maximum.