2 Avril 2012

Après ce week-end riche en événements, je ne résiste pas à venir vous raconter les dernières.

Samedi d'abord, le « village » avec lequel nous avions des contacts, nous a ouvert ses « portes ». Nous avons parcouru une partie des 17 ha qu'il occupe, construit il y a quelques années par la Fondation Abbé Pierre pour les plus défavorisés. Nous avons conduit Doris dans une des trois maisons inoccupées. La veille encore, elle nous suppliait de lui trouver une solution, ayant opté pour la rue de peur d'être de nouveau agressée. Le bonheur qu'elle a affiché, prenant possession des lieux, nous a récompensées des nombreuses démarches que nous avions dû faire. Malgré l'aridité des lieux, les difficultés d'y trouver une source de revenus, elle s'est montrée très positive et a immédiatement envisagé différentes solutions : des cultures, l'élevage de poules, et en attendant que cela soit lucratif, continuer les lessives.

Nous avons complété son installation bien que succincte, deux ballots qu'elle et son fils ont transporté sur la tête, par un approvisionnement de bases au marché voisin et en la raccompagnant à proximité de sa maison, elle a laissé passer toute sa reconnaissance dans une touchante émotion que nous partagions.

Puis, hier dimanche, c'était la journée récréative avec Odette, Lucienne et Marie. Patrick, qui devait faire partie du groupe n'est pas venu. Endimancher comme on ne le fait plus, elles étaient au rendez-vous rayonnantes avec leurs enfants. Plus tard elles n'ont cessé de dire leur joie d'avoir cette journée en cadeau: Découvrir l'aéroport, Croc Farm, le parc aux crocodiles, sortir des murs de la capitale, et aussi.....pic niquer, prendre pour la première fois un café à la terrasse d'un restaurant. Quel bonheur de voir leur regard avide, dévorant chaque minute de cette journée comme un bien précieux dont elles se souviendront. Un peu de légèreté dans leur vie si dure venait les récompenser de leurs efforts et de la confiance qu'elles nous ont faite.

Au retour, nous attendaient Christine et son mari et Roseline. Victimes de vols de poules en ce qui concerne Roseline et Eugène pendant leur absence lors des funérailles de leur parente, ils ne voyaient pas comment faire face à cette nouvelle difficulté. Quant à Quant à Christine et son mari, ils ont subi des agressions, on leur a volé le peu qu'ils avaient et les enfants vivent dans la peur. Nous espérons prochainement leur proposer l'emménagement dans une maison du village après quelques remises en état.

Rien n'est jamais gagné mais à chaque jour suffit sa peine et nous avançons.